L’ETIAS, BIENTÔT INDISPENSABLE POUR CIRCULER DANS L’UNION EUROPÉENNE ?
C’est à partir de 2021 que le système ETIAS devrait devenir opérationnel en Europe. Si vous n’en avez jamais entendu parler ou si les contours de ce projet restent flous à vos yeux, vous venez d’arriver sur la bonne page. Nos experts en formalités administratives relatives aux voyages, notamment l’ESTA américain, vous livrent aujourd’hui leurs dernières nouvelles quant à l’implantation de l’ETIAS, touchant non pas les citoyens européens mais les étrangers qui bénéficiaient jusqu’alors d’une exemption de visa pour visiter les pays de l’UE, et plus précisément de l’espace Schengen.
L’ETIAS, COUSIN DE L’ESTA
Nul doute que le programme d’exemption de visa des États-Unis, appelé “VWP”, a inspiré le projet européen d’ETIAS. Visant à renforcer la sécurité intérieure tout en offrant un accès simplifié à son territoire pour les ressortissants des pays concernés, le système américain inclut la délivrance d’une autorisation. Il s’agit de l’ESTA, plus simple (formulaire en ligne à remplir) et moins coûteux à obtenir (à partir de 14 $) qu’un visa classique.
Tandis que 38 pays membres profitent du “Visa Waiver Program” pour voyager facilement aux USA en possession d’un ESTA, environ 60 États intègreront le programme ETIAS à compter de 2021. Jusqu’aujourd’hui, ces pays n’ont déjà pas besoin de visa Schengen. Une fois l’ETIAS en vigueur, leurs citoyens devront s’acquitter de la nouvelle démarche en ligne : un formulaire à compléter. À l’instar de l’ESTA, ceci a trait aux touristes, voyageurs d’affaires ou de transit, pénétrant sur le sol européen (plus précisément les États membres de l’espace Schengen) en vue de séjours de courte durée (90 jours maximum). Une fois en poche, l’ETIAS reste valable 3 ans, à la différence de l’ESTA dont la durée de validité atteint 2 ans.
Attention : il ne faut pas confondre l’Union européenne et l’espace Schengen. Le second comprend la plupart des membres de l’UE, mais pas tous ; de plus, 4 pays européens font partie de Schengen mais pas de l’Union (Suisse, Islande, Norvège et Liechtenstein). Par ailleurs, certains ont rejoint la zone euro, tandis que d’autres fonctionnent toujours avec leur propre devise.
Voici quelques exemples de pays dont les ressortissants devront commander un ETIAS :
- Mexique
- Nouvelle-Zélande
- Pérou
- Serbie
- USA
- Corée du Sud
- Macédoine
- Etc.
COMMENT SE DÉROULERA LA DEMANDE D’ETIAS EUROPE ?
Afin de collecter un maximum d’informations relatives aux voyageurs des pays cités ci-dessus, les autorités européennes vont mettre en place un questionnaire informatique. Tous les visiteurs exemptés de visa devront renseigner diverses informations personnelles, comme pour la demande d’ESTA (date et lieu de naissance, adresse e-mail, nom, adresse postale…), y compris des détails sur leur santé et leurs antécédents judiciaires. En fonction des risques évalués pour la sécurité nationale et celle de toute l’Europe, l’ETIAS sera accordé ou refusé. La réponse parviendra par voie électronique au demandeur, dans sa boîte email, avec de plus amples informations en cas de refus. D’ailleurs, ce dernier peut également provenir d’une erreur de saisie. Dans ce type de situation, l’individu pourra retenter sa chance ultérieurement.
Sans ETIAS Europe ni visa, pas de visite possible sur le territoire Schengen ! En outre, détenir un passeport valide est indispensable.
Tout ceci s’inscrit dans un contexte tendu lié aux nombreuses attaques terroristes sur le continent européen : Belgique, France, Allemagne… Ces événements ainsi que le climat mondial a entraîné un durcissement de la politique européenne. Bien sûr, en tant que citoyen français, vous n’aurez nul besoin d’ETIAS Europe pour circuler librement en Lituanie, Allemagne ou Grèce.